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Page:Thibaudet - Les Idées politiques de la France, 1932.djvu/162

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désire que la paix, mais la paix avec le statu quo des traités, et le panache de quelque suprématie morale française ; il est même devenu colonial, et ses hommes politiques ont le goût des vice-royautés. Extérieurement il ne s’élève plus au-dessus d’un arbitrage entre le nationalisme de droite et le pacifisme d’extrême-gauche. Au contraire, comme représentant de l’idée laïque, il est seul, il est tout, et les socialistes, pour leurs intérêts électoraux, ont beau surenchérir : ils sont ici à sa remorque. L’idée laïque fournit à ses congrès la question vivante, le rapport annuel vivant.

Pourquoi, au 11 mai 1924, le Bloc national a-t-il été battu par le Cartel ? L’occupation de la Ruhr, l’outrecuidance des Intérêts, le double-décime, en donnent-ils les principales raisons ? On pourrait le discuter. Il est une cause qu’on a mal vue, parce qu’elle a fonctionné en haut, chez les chefs, au moyen des cadres, et qu’elle a agité les comités électoraux bien plus que les électeurs. Des promesses avaient été reçues, dans le Bloc national, par les catholiques, au sujet de la