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Page:Thibaudet - Les Idées politiques de la France, 1932.djvu/45

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éléments libéraux, que Faguet y déclarait, après l’Affaire, introuvables et impossibles ?

Or voici une remarque importante et curieuse. Dans ce parti national ou nationaliste qui était celui de Faguet, comme il n’y a pas de règle sans exception, il déclare avoir trouvé « quelques royalistes franchement et intelligemment libéraux. J’en connais qui le sont dans une mesure très appréciable. J’en connais qui sont pour la séparation de l’Église et de l’État. Or ce n’est pas mon seul criterium, mais c’est un de mes critères. Comme pour le radical, la pierre de touche à connaître le bon, le vrai républicain, c’est l’anticléricalisme : « Êtes-vous anticlérical ? — Oui. — Vous êtes républicain ! » De même une de mes pierres de touche à reconnaître le libéral, c’est le fait d’accepter la séparation de l’Église et de l’État ; aucun républicain n’en veut, ni aucun bonapartiste, ni aucun clérical, ni quasi aucun royaliste. »

Je noterai que Faguet, quand il écrivit ce livre, au début du siècle, venait d’entrer à l’Académie française : ces royalistes