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directoire (1798).

quelques-uns de ses officiers les plus instruits, il en composa cet Institut, auquel il consacra des revenus, et l’un des plus vastes palais du Caire. Les uns devaient s’occuper à faire une description exacte du pays, et en dresser la carte la plus détaillée les autres devaient en étudier les ruines et fournir de nouvelles lumières à l’histoire ; les autres devaient en étudier les productions, faire les observations utiles à la physique, à l’astronomie, à l’histoire naturelle ; les autres enfin devaient s’occuper à rechercher les améliorations qu’on pourrait apporter à l’existence des habitans par des machines, des canaux, des travaux sur le Nil, des procédés adaptés à ce sol si singulier et si différent de l’Europe. Si la fortune devait nous enlever un jour cette belle contrée, du moins elle ne pouvait nous enlever les conquêtes que la science y allait faire ; un monument se préparait qui devait honorer le génie et la constance de nos savans, autant que l’expédition honorait l’héroïsme de nos soldats.

Monge fut le premier qui obtint la présidence. Bonaparte ne fut que le second. Il proposa les questions suivantes rechercher la meilleure construction des moulins à eau et à vent ; remplacer le houblon qui manque en Égypte, dans la fabrication de la bière ; déterminer les lieux propres à la culture de la vigne ; chercher le meilleur moyen