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gustave

cette doctrine, je vous ai cité saint Paul ; mais puisque ce grand Apôtre n’est pas une assez grande autorité pour vous, nous prendrons le 6e chapitre de l’Évangile selon saint Jean, et si ce chapitre ne vous satisfait pas encore, je vous en citerai d’autres. Je commence par ce chapitre où Notre-Seigneur parle de l’Eucharistie pour la première fois ; il nous restera à savoir ce qu’il a dit lorsque ce sacrement a été institué. J’aimerais à avoir une bible ; veuillez m’attendre un instant, je vais aller en chercher une.

— J’ai ce chapitre ici, dit Gustave, tenez, le voici.

— Lisez-le vous-même, bon jeune homme, dit le prêtre, vous pourrez suspendre la lecture si l’un de nous désire parler sur quelqu’un des versets ; commencez au cinquième.

Gustave, joyeux, commença à lire l’histoire du miracle de la multiplication des pains avec lesquels Jésus-Christ nourrit 5 000 personnes.

— Arrêtez un instant, dit le prêtre ; ce miracle est, sur plusieurs points, une admirable figure de l’Eucharistie, et met à néant l’objection que vous, protestants, maintenez en disant que Jésus-Christ ne pouvait donner son corps à manger à des millions de chrétiens en même temps.

Continuez au verset 16e.

Gustave lut le miracle de Jésus marchant d’un pied ferme sur la mer agitée par la tempête ; miracle d’où le prêtre conclut que le corps de Jésus-Christ pouvait être exempt des lois universelles de la nature, lorsqu’il le voulait.

— Continuez, jeune homme.

Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui demeure dans la vie éternelle et que le fils de l’homme vous donnera.

— Ah ! voici, interrompit le prêtre, que Jésus-Christ promet une nourriture qui donnera la vie éternelle, commandant en même temps de travailler pour cette nourriture.

Lisez encore.