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Page:Thomas - Gustave ou Un héros Canadien, 1901.djvu/311

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gustave

pour vous les remettre directement. Veuillez en prendre connaissance, et dans une heure, je reviendrai en chercher le reçu.

— Très bien, dit le commandant en souriant ; vous paraissez connaître les affaires ; revenez dans une heure et tout sera prêt.

Gustave salue et se retire.

Puis, sortant du fort, il dirige ses pas vers la principale rue du village qui l’avoisine.

Cette rue conduisait à la rivière Missouri.

Je vais descendre cette rue, se dit-il ; qui sait, il y a peut être un bateau en partance en ce moment.

Cette pensée lui fait hâter le pas. En arrivant au quai, il aperçoit un vapeur en frais d’accoster.

— Quelle heureuse coïncidence, se dit-il joyeusement, c’est le vapeur « Lucy, » sur lequel nous sommes montés de Saint-Louis à Saint-Joseph ; je vais aller à bord.

Il était à peine sur le pont, que le capitaine le reconnaît et vient lui serrer la main.

— Allez-vous à Saint-Louis ? lui demande le capitaine.

— C’est mon plus grand désir, et j’aurais aimé à faire le voyage avec vous ; mais j’ai encore des affaires à régler ici. Quand partez-vous ?

— Pas avant deux heures, et si vous pouvez régler vos affaires durant ce temps, je serai bien aise de vous avoir pour remplacer le commis qui est malade. Je suis surchargé de travail ; si vous acceptez, je vous paierai un bon salaire.

— J’en suis très heureux, monsieur ; je vais tout de suite terminer mes affaires ; dans une heure je serai de retour.

Il retourne rapidement au fort et arrive tout essoufflé au bureau du commandant.

— Vous venez chercher votre reçu, je suppose, lui dit ce dernier en souriant. Tenez, le voici, ainsi que la somme de cent dollars que le colonel me charge de