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Plus bas, une femme et une jeune fille semblent demander en pleurant le retour de l’un et de l’autre ; et le tout est entouré de fleurs aux couleurs les plus vives.

— Chère bonne sœur, dit Gustave en refoulant ses larmes.

Clara vient ensuite et lui présente son souvenir.

— Monsieur, dit-elle, j’ai voulu, moi aussi, vous présenter un souvenir de votre retour. Veuillez accepter ce petit travail que j’ai fait pour vous prouver mon estime ; prenez-le en souvenir d’une amie qui a su vous connaître et admirer vos vertus.

Gustave, muet de surprise, jette la vue sur le tableau ; au centre est une fleur de lis sur laquelle se reposent deux colombes d’une éclatante blancheur, tenant chacune dans leur bec un ruban où on lit : « Amour et pureté. » Plus bas, est écrit : « Piété filiale et dévouement. »

Gustave, confus de tant d’honneur, ne sait que répondre ; l’émotion qu’il éprouve l’empêche d’exprimer sa reconnaissance comme il aurait voulu.

— Mademoiselle, dit-il, je vous remercie ; vous me faites trop d’honneur.

— Non, non, dit M. Lewis avec émotion ; j’approuve ma fille et votre sœur. C’est très peu en comparaison de ce que vous avez fait vous-même.

— Votre bonté et l’intérêt que vous m’avez portés depuis que j’ai eu le bonheur de vous connaître, monsieur et madame, méritent plus de remerciements que je puis vous en offrir en ce moment, dit Gustave d’une voix tremblante d’émotion. Que n’ai-je des paroles assez éloquentes pour vous exprimer ma reconnaissance, mais le langage du cœur se comprend toujours ; c’est le seul que je peux vous offrir en ce moment.

— Et moi, je ne saurais trouver d’expressions assez chaleureuses, dit M. Dumont, pour vous remercier des bienfaits rendus à mon épouse et à ma fille, qui,