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le Christ. Quoique les chrétiens, lorsque la ferveur dans la piété était plus grande, fissent usage autrefois de la Confession et de la pénitence publiques, cependant, pour s’accommoder à notre faiblesse, il a plu à Dieu de faire connaître aux fidèles, par son Église, que la confession particulière faite à un prêtre suffisait, y ajoutant le sceau du secret, afin que la confession fût plus à l’abri de tout respect humain. La confession n’en est pas moins pour cela de droit divin.

À présent, messieurs, qu’avez-vous a répondre ? Êtes-vous satisfaits des témoignages de ces trois grands protestants ? Vous voyez qu’ils affirment que la confession secrète aux prêtres de l’Église, a été pratiquée dès les premiers siècles.

— Ces hommes pouvaient se tromper, monsieur, l’histoire qu’ils étudiaient aurait pu les induire en erreur.

— Et vous, messieurs, qui avez pris part à cette discussion, vous ne vous trompez pas, je suppose ; ces hommes étaient pourtant de grands génies.

Alors M. Fairman, se tournant du côté des passagers, résuma la discussion en ces termes : Au commencement de cette discussion, nous vous avons prouvé que la raison seule pouvait justifier la confession secrète aux prêtres de l’Église, sans pour cela recourir à l’Évangile, qui démontre que Jésus-Christ veut que l’on confesse ses péchés. Vous n’étiez pas satisfaits de cela, et pour répondre à vos désirs, nous avons ouvert ce même Évangile, et nous avons prouvé que les Apôtres ont reçu le pouvoir de remettre les péchés, non seulement de les remettre, mais aussi de les retenir ; il s’est alors présenté une question : Comment peuvent-ils les pardonner ou les retenir sans les connaître ? Vous n’avez pu répondre à cette question et il m’a fallu y répondre, non pas, remarquez bien, par moi même, mais par les témoignages des Apôtres, de l’Église d’Angleterre, et enfin, de nos plus grands génies protestants. Je parle de ceux qui furent