Page:Thorel de Campigneulles - Cleon, rhéteur cyrénéen, 1750.djvu/30

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dent l’entrée aux lâches adorateurs, & couvrent la tête d’un petit Sphinx, placé au frontiſpice. Cette figure énigmatique eſt ornée de bas reliefs, ou mille amours badins ne paroiſſent s’occuper qu’à joüir des plaiſirs qu’ils font naître.

Les jeunes Nimphes ont attention que les eaux d’un canal qui ſe trouvent immédiatement au-deſſous ne ſubmergent un parterre, le plus ſouvent diviſé en cinq compartiments, ornés de Ranuncules, de Myrrhe, & d’autres fleurs, qui bordent le paſſage ſacré, eſpéce de chemin creux que prend le Sacrificateur.

Une hauteur d’apui ſur un petit foſſé revêtu des rideaux, qui ſe recroiſent en cet endroit, indique la route à ceux qui ne ſeroient pas initiés ; la pente eſt ſi naturelle & ſi aiſée qu’un Novice ne peut s’y tromper. Ce chemin où l’on ne paſſe ordinairement que l’un après l’autre, tapiſſé par tout d’une étoffe ciſelée extrêmement ſoyeuſe, conduit au bas du Sanctuaire où le ſacrifice s’achêve. Si le parfum de l’encens qu’on y brûle eſt agréé par la