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Page:Tiercelin - Bretons de lettres, 1905.djvu/244

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obtenu de lui l’autorisation précieuse de compulser un volumineux dossier de notes et de lettres de la main même de Brizeux. Ces lettres sont presque toutes datées de Scaër et ces notes ont été prises au cours des voyages de Brizeux en Bretagne. C’était un appoint sérieux autant qu’inespéré à mes informations ; j’en ai fait mon profit et, comme je m’accuse de n’avoir pas tout dit, une première fois, mes lecteurs me permettront de me recommencer et me le pardonneront, puisque je me complète.[1]


M. Lacaussade a été pour Brizeux l’ami le plus fidèle et le plus dévoué. Leur intimité se noua vite, fortifiée par des goûts semblables et par la culture du même art. Notre poète Breton ne roulait pas sur l’or, comme on dit, et sa comptabilité n’était pas des mieux tenues ; les fins de mois étaient dures quelquefois, et M. Lacaussade, plus fortuné et plus régulier, se chargeait souvent d’équilibrer le budget. Brizeux arrivait sous les fenêtres de son ami et lui hélait sa demande, et l’ami lui jetait

  1. Depuis que cette étude a paru dans l’Hermine, une thèse de doctorat a été publiée sous ce titre : Brizeux, sa vie et ses œuvres. Cet important travail de M. l’abbé A. Lecigne sera lu avec intérêt par tous ceux qui aiment le poète breton.