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Page:Tiercelin - Bretons de lettres, 1905.djvu/25

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les en est incapable, encore le lui eût-on écrit. On l’obligerait, si les affaires le permettent, de lui écrire deux lignes sur la conduite de son enfant. « Puisse cette surveillance ne pas te peser trop, conclut-il. Je conçois combien il faut de complaisance pour cela. Sa mère et moi, nous vous en remercions bien sincèrement. »

Ce qui augmentait l’inquiétude des parents de Bourbon, c’est que, depuis les six lignes du Cap, la lettre de Nantes et une autre lettre, écrite huit jours après son arrivée à Dinan, où il disait toutes les bontés de son oncle et de sa tante pour lui, Charles n’avait pas écrit à sa famille, ou, du moins, sa famille n’avait rien reçu de lui !

« Il a eu tort, écrit avec un peu d’amertume ce pauvre père attristé ; aurait-il oublié notre amour pour lui ? Si loin, c’eût été cependant bien doux pour nous de recevoir de ses nouvelles. » Et à la pensée de cet enfant qu’il n’a pas embrassé depuis si longtemps, l’attendrissement le gagne. Il faut que l’étudiant soit présent à Bourbon un peu plus que par le souvenir, et on demande au cousin que Charles fasse faire sa miniature par le meilleur artiste de Rennes ; on paiera la somme nécessaire. « Ce sera toujours pour eux un