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Page:Tiercelin - Bretons de lettres, 1905.djvu/295

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Au fond d’une campagne, errant de chêne en chêne.
Vous vivez de repos, d’oubli, d’obscurité ;
Arrive de Paris un papier cacheté,
Le démon de la ville en sort et se déchaîne[1]

Il fallait quitter Scaër, en toute hâte ; mais quand il voulait partir, c’était à qui le retiendrait en lui vantant les douceurs de l’amitié et les bienfaits de la vie calme.

Non ! plus de ces départs subits !
Vous voilà paysan, un fils de nos campagnes…
Qui ne sait vos chansons, de la plaine aux montagnes ?
Vous parlez notre langue et portez nos habits.

Et si Brizeux leur répondait :

Ah ! si parfois l’esprit vers la cité m’appelle,
Mon cœur est à la lande et je reviens fidèle…

Eux insistaient encore :

Eh bien ! ne quittez pas ces déserts embaumés ;
Sage, contentez-vous du blé que nos mains sèment,
Oh ! demeurez toujours près de ceux qui vous aiment
Et près de ceux que vous aimez.

Il sentait, d’ailleurs, tout le bienfait physique des séjours à la campagne.

Il écrivait à Lacaussade, le 17 février 1858, trop tard, hélas ! pour pouvoir profiler des bons conseils qu’il donne aux autres, si cordialement :

  1. Une lettre de la ville, HISTOIRES POÉTIQUES.