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Page:Tiercelin - Bretons de lettres, 1905.djvu/303

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rassure. Il ne les quitta qu’après avoir mis près d’eux une vieille femme du voisinage, et revint alors sous la pluie prendre sa place au coin du feu. Mais il n’avait plus faim, au retour ; il fut triste toute la soirée.

Le lendemain, il alla voir la dénonciatrice et fit si bien qu’elle se remit à mieux chercher son trésor et qu’elle le retrouva tout entier. On pense quelle joie ce fut pour Brizeux, quand on délivra le pauvre homme.


Il faut lire les quelques lettres du poète conservées par Bertrand Rodallec pour comprendre à quel point il avait voulu mêler sa vie à celle de ses amis de Scaër, avec quelle bonne simplicité il parlait d’eux et leur parlait, s’intéressant à tous les événements de la paroisse.

Il écrivait, le 27 septembre 1856, de Lorient :

« Mon cher Bertrand, je sais qu’une cruelle épidémie sévit dans la paroisse et même dans le bourg, qu’ainsi Navelou fils et sa femme sont morts. Je dois donc craindre pour mes amis de Scaër, pour toi et ta famille, et pour M. Le Bec à qui j’ai écrit, il y a dix jours, et qui ne me répond pas. Toi, mon cher ami, sois plus obligeant et tâche, par le prochain courrier, de m’envoyer quelques lignes. Dis-moi si le mal augmente ou s’il touche à sa fin. À Lo-