lards, mais il faut les laisser dire. Scaër, 4 novembre 1845. »
Il luttait, d’ailleurs, avec courage contre le mal qu’il n’ignorait pas.
« Quant à moi, je combats encore contre mon mal de l’an passé ; il m’en revient des atteintes, et, aujourd’hui plus que jamais, il n’y a que de constantes chaleurs qui me puissent ramener à mon état. Scaër, 27 juillet 1846. »
Tous les ans, à l’arrivée de l’automne, il sentait plus vivement son mal.
« Ma santé commence à se ressentir de la mauvaise saison et ce serait mon désir de partir prochainement pour le midi. Rue de la Mairie, 19, à Lorient, le 2 octobre 1846. »
Mais, à peine le printemps revenu, la fièvre de Bretagne le prenait et il fallait qu’il revînt à Scaër.
« Cher ami, écrit-il à M. Lacaussade, deux lignes seulement pour vous annoncer mon arrivée sur la terre natale, une amélioration sensible dans ma santé et une paix du cœur qui me permet déjà de travailler. Quand je ne fais pas de poésie, je suis plongé au milieu de cette franche nature et de ses habitants qui, en secouant leurs cheveux, viennent à l’envi me serrer la main. »
Et il reprend ses promenades.