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Page:Tinayre - L Oiseau d orage.djvu/188

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chère dame, dit Mère Marie. Monsieur Chaumette vous laisse ici, n’est-ce pas ?

— Je reviendrai la chercher vers six heures, dit le médecin.

Marthe, dans le parloir, accepta le goûter offert par la religieuse. Celle-ci parlait du beau temps, de la pêche, des progrès de ses élèves, d’un pauvre vieillard qui allait mourir. Madame Chaumette écoutait sans entendre. Sortant enfin de sa rêverie, elle demanda :

— Pourrai-je trouver M. le curé au presbytère ? Je lui dois une visite depuis longtemps.

— Certes, répondit avec empressement Mère Marie, vous trouverez M. le curé ! Il ne sort guère à cette heure.

— J’y passerai en revenant de chez Mareau. Excusez-moi de vous quitter si vite, ma bonne mère.

Elle salua les Sœurs et s’en alla, serrant les plis de son manteau autour de sa taille alourdie.

Chérie Mareau se précipita pour la recevoir. C’était la plus jolie femme du village, une brune