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Page:Tinayre - L Oiseau d orage.djvu/27

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III


Jean Demarcys était assis dans un fauteuil d’osier garni de rabanes, sa jambe malade demeurant étendue sur un tabouret. Devant lui, une table basse supportait des livres et des journaux. Sur les coussins rayés du fauteuil, sa tête se renversait avec une paresse heureuse. La délicatesse de son teint, la jolie nuance de ses cheveux châtain noisette, sa légère barbe presque rousse, le faisaient paraître plus jeune qu’il ne l’était réellement. Il y avait sur cette bouche, dans ces yeux bruns, de l’intelligence, de l’ironie, et cette grâce toute physique qui trompe par-