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Page:Tinayre - L Oiseau d orage.djvu/306

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XV


J’écrivis aussitôt un billet où semblait se résigner un amour que je n’éprouvais pas, mais où pleurait un regret sincère dont l’accent tromperait l’amie trop clairvoyante. J’acceptais le mélancolique rendez-vous qu’elle m’assignait, au seuil de la vieillesse. Je n’essayais pas de discuter son irrévocable et nécessaire décision.

Je restai longtemps pensif, dans la poignante tristesse du mensonge qui déshonorait ses adieux. Persuaderais-je Hélène ? m’absoudrait-elle, la poésie de l’abnégation amoureuse déco-