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Page:Tinayre - L Oiseau d orage.djvu/67

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IX


Ils revinrent sur leurs pas, côte à côte. Des gens saluaient Marthe, des gens bruns, secs, qui sentaient la mer. Ils revenaient des parcs, où, depuis la pointe du jour, ils avaient travaillé à trier les huîtres. Les femmes portaient la « kichenotte » et la culotte de toile bleue. Presque toutes étaient sans beauté.

Jean admirait Marthe, s’étonnant qu’elle fût de la même espèce que ces femmes. Sous l’ardent reflet de l’ombrelle, ses dents paraissaient plus blanches, ses cheveux plus noirs. Un fluide vermeil circulait à fleur d’épiderme sur la chair