Page:Tinayre - La Douceur de vivre.djvu/262

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dame di Toma serait inquiète de la voir revenir à vide. Impossible de télégraphier. La dépêche serait distribuée demain matin…

Marie parle, Isabelle écoute et approuve. Elle n’a plus de volonté… On veut qu’elle s’en aille ? Elle s’en ira où la fatalité la mène… Incapable de raisonner, elle conserve tout juste la lucidité qu’il lui faut pour ne pas se trahir.

Angelo sort de la maison et dit que M. Wallers repose… Il prend la main d’Isabelle :

— Montez, madame ! Nous n’avons plus que cinq minutes…

Marie envoie un baiser :

— À bientôt, Belle !… Je ne tarderai pas. Amuse-toi beaucoup et sois sage ! Ne te laisse pas enlever par monsieur di Toma !… Veillez sur Isabelle, monsieur Angelo, je vous la confie.

Et la voiture roule, en tressautant sur les dalles.