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V


Le lendemain, sur le quai de la gare, pendant que Marie et Claude choisissaient un compartiment, la bonne madame Wallers employait les minutes d’attente à faire un petit discours qui résumait bien ses sermons :

— Que ce soit ta dernière fugue, Isabelle ! Nous t’avons toujours accueillie et défendue, mais nous ne voulons pas t’encourager à la révolte, et nous te blâmons…

— Je le sais, ma tante, dit Isabelle, qui regardait les « illustrés » de la librairie.

Elle pensait :

« Devant elle, je n’oserai jamais acheter la Vie parisienne… Et il n’y a que ça d’amusant ! »

— Frédéric nous a écrit qu’il te recevrait sans rancune et qu’il tâcherait d’être plus doux…

— Il dit ça !…