— Je vais partir très loin, avec mon père… J’ai désiré vous revoir et vous demander une pensée, une prière pour moi…
Et plus bas encore :
— Pour moi et pour ceux que j’aime. Vous que Dieu écoute, obtenez peur moi… pour eux… la paix !
Elle prononça ce mot avec une gravité douloureuse, parce que les êtres jeunes préfèrent le bonheur à la paix, et que Marie n’osait demander le bonheur.
Madame Vervins regarda les beaux yeux tristes qui la suppliaient et elle répondit :
— Je prierai pour toi.
Une douceur indéfinissable se répandit comme une onde sur le visage ciselé par la mort prochaine.
Claude, à son tour, s’avança et mit un genou sur le carreau glacé. Il était au niveau de Marie :
— Et moi, dit-il, ne me reconnaissez-vous pas ? Je suis le fils de Madeleine, votre filleule…
Madame Vervins ne parut pas l’entendre. Elle le regarda, profondément, puis elle revint à la jeune femme.
— Ton fiancé !… Tu es venue avec ton fiancé !… Ta mère m’avait dit que tu te marierais bientôt, petite !… Mais tu es trop jeune… et lui… et lui…