Page:Tinayre - La Rancon.djvu/17

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Vêtue d’un soyeux nuage gris, coiffée d’une mouette irritée, elle porte les couleurs de l’orage. Ses bandeaux bruns, glissant sur ses tempes, lui font un petit visage florentin, mais, en dépit de la mode de ce printemps, elle n’est pas du tout mystique ; elle ne ressemble pas aux esthètes de l’Œuvre, aux femmes maigres des Rose-Croix. Ironie, douceur, des yeux spirituels, des lèvres fraîches, c’est une Française de Paris, une Française qui regarde la vie en face, pense hardiment et parle haut.