Page:Tinayre - La Rancon.djvu/212

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— Nous nous verrons un peu moins.

— Oh !

— C’est votre devoir, je vous assure.

— Vraiment, dit Jacqueline, vraiment, vous l’aimez, ce petit Jo ?

— Mais oui… cela vous semble étrange ?

Il reprit :

— Vous craignez d’assumer une tâche trop lourde. Paul ne peut pas vous aider. Si je pouvais… si j’osais… Dites, Jacqueline, vous n’auriez pas de répugnance à me confier Jo de temps en temps ? Je puis me rendre libre. Cela me ferait tant de plaisir.

— Cher Étienne, je vous aime trop, je vous estime trop pour vous écarter de mon enfant comme un danger, comme une honte. Vous n’avez commis qu’une faute dans votre vie, et cette faute dont je suis la cause et la complice, pourrais-je vous la reprocher ? Vous savez bien que je suis devenue meilleure à votre contact.

Vallier fut très étonné de ce qu’il appela un caprice de Jacqueline.

Il paria que son rôle d’institutrice la fatiguerait avant trois mois. Chartrain vint alors à la rescousse. Paul céda, flatté dans son amour-propre paternel, enchanté d’être débarrassé d’une respon-