convalescent, Paul qui l’appelait d’un nom dérisoire et si doux : « Ma fidèle ».
— J’ai froid, dit-elle tout à coup.
— Marchons.
Elle reprit :
— Je ne peux vous donner que peu de temps.
— Je vous remercie d’être venue. Je n’espérais pas davantage. En ce moment, ma chérie, vous appartenez toute au malade que vous avez sauvé. Mais vous reviendrez à Paris bientôt, et…
— C’est que… — elle hésitait, — je ne voudrais ni vous affliger par une menace inutile, ni vous donner une certitude qui aboutirait à une déception ; mais je crains de ne point passer l’hiver à Paris.
— Comment ?
— Ma mère… Oh ! c’est un projet ébauché simplement… ma mère veut louer une villa en Algérie, jusqu’au printemps prochain. Elle souhaiterait nous emmener. Le médecin nous conseille ce voyage.
— Si l’intérêt de Paul vous commande de partir, il ne faut pas tergiverser.
— Étienne… vous ne serez pas trop malheureux ?
— Oh ! fit-il amèrement, c’est une considéra-