de chemins de fer veut établir sur la Dordogne. C’est Lamberthier qui construit le pont. Les travaux sont commencés. Mais il y a des complications…
— Alors ?…
— Alors, Lamberthier va m’envoyer sur les lieux pour examiner les travaux…
— Tu resteras là-bas ?…
— Trois semaines…
— Tu t’ennuieras ?
— Le moins possible ! J’irai à Bordeaux. Lamberthier a une cousine mariée, à Bordeaux ; une femme très chic, très riche, qui reçoit beaucoup. Elle m’a invité, déjà.
— Elle est jeune, cette dame ?
— Ni jeune, ni vieille : elle a une fille de vingt ans !
— Jolie, la fille ?
— Qu’est-ce que ça te fait ?
— Bien sur, ça m’est égal… Je disais ça en l’air, pour parler…
Du bout des doigts, Maurice essuya la buée qui voilait les glaces.
— Nous sommes sur le pont de la Concorde…
— Ah ! mon Dieu !… Je descends !…
— Non, reste ! Je prendrai le Métro…
Ils s’embrassèrent.
— Qu’as-tu là ?… Un livre ?…
— Oui, je l’ai acheté tout à l’heure : la Travailleuse, par Noël Delysle. Tu ne connais pas ?
— Le bouquin ? Non.
— L’auteur ?
— Vaguement… Il fait de la sociologie, ou de la