trop de comédies sur l’amour libre, et le mariage libre, et le divorce libre !… Il y a un mouvement de réaction qui s’esquisse… Suivez cela, Bersier ! Nous pourrions même donner une petite « machine » à propos de cette réaction, faire une enquête auprès des personnalités littéraires… Hein ?
— Ça va ! dit Bersier. Moi, j’aime beaucoup les enquêtes… Les « enquêtés » font toute la besogne ! On n’a plus qu’à transcrire…
Noël lui demanda :
— Est-ce que vous avez une opinion, vous ?
— Moi ?… Je n’ai pas le loisir, ni le goût de philosopher… Le féminisme, l’antiféminisme, le mariage, le divorce, l’amour, et tout ! c’est de la copie…
Foucart se mit à rire.
— Bravo, Bersier !… Et vous, Delysle, qu’est-ce que vous pensez ?
— De la pièce ou de la thèse ?
— De la thèse.
— Votre éminente collaboratrice Flory a prononcé tout à l’heure des paroles profondes. Je lui ai demandé : « Croyez-vous qu’une femme puisse oublier jamais son premier amant ? » Elle m’a répondu : « Ça dépend du second. » Et elle venait de dire que le monsieur et la dame de l’Ineffaçable étaient tout de même un peu « poires » de se tuer pour ça ! J’ai exactement l’opinion de Flory.
— Parce que vous n’êtes pas sentimental, dit Foucart en offrant des cigarettes. Le public, qui est toujours sentimental, suivait Popinel !
— Oui. Popinel exerçait et il exercera encore, pendant d’autres soirs, la plus détestable influence sur la