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Page:Tinayre - La Vie amoureuse de madame de Pompadour.pdf/110

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ses Petits Cabinets, parce que la pièce était un peu libre, mais qu’on en jouerait une autre qui pourrait l’amuser, et qu’elle lui ferait plaisir d’y venir.

La Reine, dit M. de Luynes, trouva le Roi « charmant » et, le samedi suivant, elle parut au théâtre. Assise à côté du Roi, elle écouta la comédie « qui pouvait l’amuser », avait dit Louis XV, et elle dut se demander quelle sorte d’amusement le Roi entendait lui réserver ; car c’était, cette comédie, le Préjugé à la mode, où l’on tournait en ridicule l’amour conjugal !… Un petit opéra, Érigone, de Mondonville, termina la soirée. Marie Leczinska put contempler à loisir sa rivale, vêtue d’un corset de taffetas blanc couvert de réseaux argentés, de draperies et de mancherons du même taffetas imprimé argent et garni de fleurs découpées. Autour d’elle, évoluaient le duc d’Ayen en Bacchus, M. de la Salle en Sylvain, avec « un habit du magasin des Menus-Plaisirs en taffetas feuille morte », onze Faunes chantants, le sieur Piffet en Amour, les demoiselles Puvignée et Camille en « habits de statues » avec « festons et fleurs découpées, bracelets, nœuds de manches, colliers de ruban blanc, chenillés blancs et une