inévitables, quand on a travaillé et souffert ensemble, on finit par s’accepter l’un l’autre.
Le mariage a rectifié la figure imaginaire que l’on avait créée, que l’on avait aimée d’abord. Et si l’on est arrivé à aimer la figure véritable, doucement éclairée encore par le reflet du jeune amour et l’illusion charmante des noces, on a des chances d’être heureux.
La mariée en question n’est pas d’aujourd’hui.
Si par miracle, elle vivait encore, elle
aurait quelque six cents ans. Il n’est plus que
poussière ou « je ne sçais quels petits os », le
corps « souëf » de cette dame. Et l’homme qui
écrivit pour elle des avis charmants, l’auteur
du Mesnagier de Paris, n’est plus, lui aussi,
que cendre. Mais les conseils qu’il donna ont
encore du suc et de la grâce. Les jeunes femmes
de ce temps-ci auront profit à les lire, à les méditer,
et à les suivre, en transposant pour notre
époque, ce qui sent trop le xive siècle.