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le bonheur conjugal

nêteté de leur état et de celui de leur mari ; qui s’en vont les yeux levés, la tête fièrement dressée comme un lion, leurs cheveux sortant de la coiffe, les cols de leur chemise et cotte déplacés ; et marchent hommassement et se tiennent laidement devant les gens sans en avoir honte. » La jeune femme sera correcte en son vêtement et prudente en sa conduite. Elle ne fréquentera point « ces audacieux et oisifs jeunes hommes qui font trop grande dépense selon leurs revenus, et qui, sans terres et sans lignage, brillent comme beaux danseurs ». Sage conseil, qui donne à penser que l’espèce « gigolo » existait déjà et que les femmes étourdies s’y prenaient comme alouettes aux gluaux. Fuyez donc ces trop jolis messieurs, ô prude et vertueuse dame, et prenez soin d’accomplir les six œuvres de miséricorde qui sont de nourrir les pauvres, vêtir les nus, de prêter de l’argent aux nécessiteux, et de leur remettre leur dette s’ils ne peuvent l’acquitter ; de visiter les malades, d’héberger les sans-logis et d’ensevelir les morts, toutes choses faites pour l’amour de Dieu, sans ostentation et vaine gloire. Il ne faut pas, surtout, qu’une femme se pose en