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IV


« Laurence, mon amie, je suis tout près de vous, à quelques lieues seulement de la Grande-Ile. J’ai quitté le front de Lorraine où j’ai gagné mon deuxième galon et me voici dans ma famille, prêt à repartir pour Marseille et pour l’Orient. Il pleut trop dans le Nord, et la pluie enlaidit trop sinistrement cette laide chose qu’est la guerre moderne ! Aussi n’ai-je pas hésité à saisir l’occasion favorable : sortir de la boue, revoir la Méditerranée, la Grèce, l’Orient, des pays très vieux, des peuples très jeunes, et peut-être un autre visage de la guerre sous un autre ciel… Dans trois semaines