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Page:Tinayre - Notes d une voyageuse en Turquie.djvu/237

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D’UN NOUVEAU RÈGNE

ne nous plaît pas de nous en aller et nous ne gênons personne… Cette auto que tu vois, c’est l’auto de la Presse et c’est sacré !… Et toi-même, tu seras le bon sergot de la Presse, et tu auras un petit backchich… Fais circuler ces braves gens qui nous accablent d’une sympathie étouffante. Tu peux laisser le gros eunuque noir qui s’est assis à côté des dames, sur le marchepied. Il est pittoresque. Il est inoffensif… » Étourdi par les paroles incompréhensibles de nos confrères, saisi de respect à la vue du coupe-file, au nom de Chefket Pacha, le « sergot de la Presse » devient le docile serviteur de M. Belon. Il pousse des cris variés qui signifient sans doute : « Circulez ! » et pour activer la circulation, il tape, à coups de bâton, sur ses compatriotes. Le représentant de la maison d’automobiles se déride enfin ! Il a meilleure opinion du peuple turc, et de sa voix faubourienne, il encourage le gardien de l’ordre public et invective contre les curieux éparpillés.

Les sultanes, là-haut, s’amusent comme des folles, et dans les voitures fermées, les stores