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Page:Tinayre - Notes d une voyageuse en Turquie.djvu/259

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D’UN NOUVEAU RÈGNE

deurs et aux vanités du monde. Il a connu de près les personnages de l’ancien régime et jusqu’aux princes impériaux, et cependant il n’est pas riche !… Il possède la plus vaste et la plus profonde érudition, et cependant il n’est pas célèbre. Il n’est pas même décoré… Les amis de M. Bareille regrettent que son mérite et ses talents ne lui aient pas assuré une meilleure fortune, mais M. Bareille, modeste et serein, accepte sa destinée. Quand il s’en ira, — le plus tard possible, — au ciel du Christ Pantocrator et de la Panaghia, les dames de Byzance, qu’il a tant aimées, le recevront — et toute l’éternité, assis sur un trône de mosaïques, M. Bareille fera de l’archéologie, avec sainte Hélène et saint Chrysostome.

Eyoub ! Bien avant le bois des stèles et des cyprès, sur le versant de la colline, commencent les étranges rues blanches et dorées parmi les platanes verts. Entre des jardinets et des fontaines, elles ont pour maisons, ces rues d’Eyoub, des pavillons de marbre, octogones ou arrondis, qu’ornent les guirlandes,