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Page:Tinayre - Notes d une voyageuse en Turquie.djvu/270

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PREMIERS JOURS

yeux, leur patriotisme profond et naïf, leur volonté de se perfectionner, de « faire quelque chose pour la pauvre Turquie ».

L’hôpital me révélerait ce que les hommes de ce pays entendent par l’assistance aux femmes, et quelle est la part de la femme dans cette assistance. Nous avons nos doctoresses, nos étudiantes en médecine, nos sages-femmes, nos sœurs de charité, nos infirmières laïques. Quelles femmes trouverais-je ici au chevet des malades ? Et si la religion et la coutume leur interdisent ce rôle de gardes-malades, qui est si nécessaire et si naturel, comment peut-on suppléer à leur présence et à leurs soins ?

Voulant me restreindre aux hôpitaux turcs, j’ai écarté de mon programme les hôpitaux de diverses nationalités et confessions chrétiennes, et j’insiste sur cette restriction pour prévenir les malentendus possibles et empêcher les généralisations fâcheuses.

On m’a conseillé de voir l’hôpital des Enfants, de Chichli, et l’hôpital Hasséki, de Stamboul,