chapeaux aura sa place dans l’histoire de la seconde révolution ottomane.
Il existe un journal, le Vulcan, rédigé par un certain Derviche Vahdeti. Depuis longtemps déjà, ce journal attaquait, avec une extrême violence, Ahmed-Riza bey et sa sœur Selma Hanoum. « Ahmed-Riza bey, disait-on, est un athée, un giaour. Il veut supprimer le fez national, imposé par le sultan Mahmoud aux bons musulmans, et il prétend traverser le pont de Galata, avec un chapeau cylindre sur la tête… Quant à sa sœur Selma, c’est une femme sans pudeur, qui exhorte les dames turques à quitter le voile… Elle a commandé, à Paris, mille chapeaux (sic) qui seront distribués à ses compatriotes aussi effrontées qu’elle-même !… Enfin, elle a fondé un cercle de dames où les épouses et les filles des Croyants s’instruisent dans les arts des infidèles. Il y a des tableaux, des livres impies, un piano ! C’est un scandale intolérable… »
Derviche Vahdeti ne peut supporter de telles offenses au Chériat ! Et les soldats, qu’il flatte