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Page:Tiphaigne de la Roche - Histoire naturelle, civile et politique des Galligènes antipodes de la nation française, 8-Y2-46294 (2).djvu/5

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démie. Chacun y va publier ses découvertes, ou s’instruire de celles des autres. Tous les genres y sont reçus. Le mathématicien trace des figures sur le sable ; le peintre & le sculpteur exposent leurs desseins, l’architecte déploye ses plans ; le musicien tente le goût du public. Ici l’orateur déclame ; plus loin on essaye des danses ; à quelques pas de-là on parle morale : tout est bon. L’un se fixe ; l’autre parcourt successivement ces grouppes de poëtes, d’artistes, d’orateurs, de danseurs de phiiosophes ; un autre se promene, sans prendre part à rien : grande liberté à tous égards. Hommes, femmes, jeunes, vieux, chacun montre, ou regarde, écoute, ou parle, prend avis, ou le donne ; tout est égal ; on fait ce qu’on veut faire, on est ce qu’on veut être.

Un jour Duncan étoit à cette promenade singuliere, examinant, discourant, critiquant, sur-tout s’éton-