Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/102

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Aime pas longues. Eh bien, j’abrégerai. Un jeune homme, âgé de plus de cinquante ans ; riche, avec une fortune délabrée ; sage, avec la tête à la plus folle qui existe, demande Cécile en mariage ; Monsieur, comme maître de céans, la lui accorde sans balancer ; mais la femme de Monsieur, pourvue d’un peu plus de raison que lui s’oppose à ce mariage, et dit que Sanfrein ne fera jamais son gendre.

M. DE LA PRIME-HEURE

Il y a du vrai et du faux dans ce que vous venez de dire, Madame. Je suis le maître, cela est vrai ; vous êtes une femme raisonnable, cela est faux. Quant à Sanfrein, votre gendre, je soutiens le contraire; c’est à l’événement à prouver qui de nous deux prophétise le plus juste.