Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/120

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avant que de les aimer. Il y a tant de mauvaises langues par le monde, qu’il est bien difficile de rendre justice à personne sur le rapport qu’on en fait. On m’avait prévenue contre vous, et si fort, qu’il ne fallait pas moins que tout votre mérite, pour me faire revenir. Enfin, j’ai [m] aintenant pour vous d’autant plus de considération, que vous avez eu de peine à la faire naître. Autant [,] je vous fus contraire, au tant je me propose de vous être favorable. Ma fille est trop heureuse de trouver un époux dans un aussi galant homme que vous.

Monsieur de la Prime [-] heure a donné son consentement, il y a longtemps ; je vous donne le mien en ce moment : rien ne doit plus nous arrêter ; dans huit jours, je veux que Cécile soit à vous ».

À ces mots, Sanfrein faillit de tomber