Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/122

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réussi, et dans huit jours, tu te maries, dit-il en soupirant : impatient Sanfrein quand es-tu si ami de la contrainte et des biens ? Les moindres engagements t’avaient toujours effrayé, et tu cours aujourd’hui après un esclavage, qui e doit finir qu’avec la vie ! Que dis-je, n’est-tu pas déjà esclave ? N’as-tu pas demandé, sollicité, pressé le consentement, qui met le sceau à sa servitude ? Un homme d’honneur recule-t-il, après une telle démarche ? C’est fait de toi, tu n’es plus libre. Ô Cécile, ô liberté ! » Il se lève en prononçant ces paroles, marche à grands pas, s’arrête, porte ses regards au Ciel, les baisse vers la terre ; il parcourt les jardins de M. de la Prime-heure ; il sort, se promène dans la campagne et ne voit rien ; il ne fait c [e]