Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/158

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oublier le temps et soi-même, portent bientôt la satiété dans le cœur, l’engourdissement dans l’esprit, et souvent le repentir dans l’âme. J’y goûtais ces plaisirs tranquilles, qui laissent apercevoir le temps qui coule, et que l’on voudrait toujours employer de même. La Bibliothèque de Soulange, son entretien, le progrès de ses expériences, m’occupaient tour à tour. J’oubliais peu à peu mes chagrins. La pai [x] profonde qui m’environnait passait dans moi-même. Le Ciel me paraissaient plus serein qu’ailleurs, et le Soleil plus pur et plus gai. Pendant ce temps-là, nus n’en tendîmes point parler des amours de Sanfrein. Nous voulûmes savoir où elles en étaient ; nous nous rendîmes chez Monsieur de la Prime-heure. Tout avait changé de face, tout était en joie, tout était