Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/16

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plus voir personne. Ce ne fut qu’au bout de trois mois, que quelques uns de ses plus intimes amis trouvèrent le moyen de pénétrer jusqu’à lui. en peu de jours, ils achevèrent d’adoucir une douleur que le temps avait déjà calmée. Ils lui firent entendre que c’était donner trop de temps à des regrets superflus; qu’il fallait enfin reparaître parmi les hommes qui s’étonnaient d’un chagrin si opiniâtre et si inutile, et revoir ses amis dont les amusements languissaient depuis qu’il ne les partageait plus. Sanfrein ne put se refuser au monde qui le redemandait, à ses amis qui soupiraient. « On veut que je reparaisse dans la société, je le veux bien, dit-il, mais j’entends n’avoir plus aucune sorte de contrainte, donner un livre cours