Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/171

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clairement. Vous savez que chacun à ses défauts. J’ai les miens, comme un autre. Grossissez-les, s’il le faut, pour dégoûter de moi. SOULANGE

Mais encore, comment voulez-vous que je m’explique ?

SANFREIN

Vous êtes bien cruel de me contraindre à mal parler de moi-même. Hé bien, dites que je suis un inconstant, un capricieux, qui n’eus jamais un désir fixe dans l’âme. Dites, qu’ennuyé de tout ce qui m’appartient, de tout ce qui m’environne, et de moi-même, je ne fais que désirer les lieux où je ne suis pas, les sociétés qui sont éloignées de moi, les liens dont je ne puis jouir. Dites que je n’aimai jamais que ce qui m’est interdit. Dites…

SOULANGE

Mais, vous n’y pensez pas, Monsieur…