Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/177

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de la gaieté [ou gaîté], et s’applaudissait. Mais la fièvre lente dont il était attaqué, fit bientôt des progrès, et, en peu de semaines, consuma le peu de substance qui lui restait. Sanfrein, plus mal que jamais, eut, pour la seconde fois, recours à la Faculté. Il appela trois Médecins, c’en était trois ou quatre de trop. Le malade interrogé, considéré et tâté, comme il convient, le rapport fait, le traitement mis en délibération, toutes observations, citations, objections, dissertation, et autres opérations d’étiquette et de convenance, dûment faite, il fut décidé que Sanfrein serait mis au lait pour toute nourriture. « Hé ! Messieurs s’écria Sanfrein, que ne me disiez-vous cela plutôt ? Je regorgerais maintenant de santé. J’aime le lait, comme il est rare de l’aimer. J’ai