Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/180

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Au commencement de la semaine suivante, il se senti plus mal, et vers midi il fut attaqué d’une faiblesse qui dura deux heures. Il reprit connaissance, sans reprendre de forces. On courut au Curé du Village. Dans son origine, Monsieur le Curé, enfant du lieu, ne promettait rien plus qu’autre : mais dans la suite, avec d’assez mauvaises études et un habit long, il était devenu le premier paysan de son Village. Son Bénéfice suffisait pour décorer assez chétivement son Église, et très bien fournir sa table. La bonne chère et un saint loisir, avaient donné au Pasteur des couleurs admirables et un embonpoint beaucoup plus qu’ordinaire, qu’il entretenait avec un soin tout particulier. Du reste c’était une bonne arme, tout le Village était content de lui, et même de sa gouvernante.