Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/40

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agité, encore tout étourdi des plaisirs de la veille, descendit dans un parterre pour respirer un peu à l’aise. À peine eut-il fait quelques pas qu’il entendit ces terribles paroles: quoi ! sitôt avoir revu l’étang aux carpes. Un coup de fondre et cette voix, fut la même chose pour lui. il demeura quelques temps immobile, puis, rappelant peu à peu ses sens, le os courbé et la tête baissée, il se tourna lentement, et comme en tremblant du côté qu’était venu la voix ; il regarde, c’était le Pénitencier qui, dans un coin du parterre, debout, les bras entrelacés sur la poitrine, considérait piteusement Sanfrein. Quelques affaires l’avaient amené chez Senior ; il était venu trop matin, quoique tard, et attendait qu’il fût jour chez Monsieur. Sanfrein ne put tenir à cet aspect : comme emporté par un tour-