Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/46

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Du point de vue où elle se trouvait, ayant examiné mûrement les différences circonstances où elle pouvait être utile, elle commença et ne cessa plus de faire tout le bien qui était à sa portée. Elle avait un état de tous ceux dont la petite fortune pouvait quelquefois languir, et les mettre à l’étroit. Leurs champs étaient-ils mal cultivés ? Elle avait soin d’y pourvoir. « La saison se passe, disait-elle à l’un : pourquoi votre champ n’est-il pas labouré ? Je le vois bien, le procès que vous venez d’essuyer, a épuisé vos ressources. Demain je vous envoie une charrue et du grain ». Elle disait à un autre. « votre petite terre se dépouille de jour en joue ; le bois va vous marquer, et vous vous exposez à passer de tristes hivers. Dès demain ouvrez des fosses et allez dans les pépinières de mon père.