Page:Tiphaigne de la Roche - Sanfrein, ou mon dernier séjour à la campagne, 1765.djvu/67

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te rosée, parfumé des odeurs que des fleurs de toute espèce lui communiquaient, aurait porté un calme délicieux dans tout autre esprit que celui de Monsieur de la Prime-heure ; mais, profondément occupé du mariage de Sanfrein, il n’apercevait rien. Après quelques heures de réflexion, et son parti pris, il revint au logis, demanda sa fille, la conduisit dans une salle écartée. « Vous savez, lui dit-il, avec quelle tendresse je vous ai toujours aimée ; je n’ai cessé de vous en donner des preuves, je vais encore vous en donner une nouvelle : je pense à vous établir ». À ces mots, Cécile, qui était sortie de son lit avec la même fraîcheur et le même éclat qu’une rose qui sort de sa calice, pâlit et recula quelques pas. Son père n’y fit point attention. « Vous conais-