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vrer les provinces enlevées par les Turcs, Auguste, sans la participation de la république, conclut un traité avec l’empereur d’Autriche, le czar de Russie, le loi de Danemarck, le duc de Saxe-Gotha, qui s’engagèrent à lui fournir des troupes. Mais le désir de reprendre la Livonie, province cédée par un traité solennel à la Suède depuis un siècle, était le véritable but de cette coalition et de la fausse politique d’Auguste, qui d’un côté irritait la nation qui lui avait confié ses destins, et de l’autre s’attirait un ennemi redoutable.

Un homme hardi, entreprenant, Livonien de naissance, nommé Patkul, qui avait été arrêté sous le règne du père de Charles XII pour avoir osé se plaindre devant ce prince de la pesanteur du joug dont il accablait la Livonie, ayant réussi à s’évader de la prison où il était détenu, avait trouvé un asile à la cour d’Au-