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Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/112

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On ne saurait croire combien d’efforts ont été tentés, souvent de la part des hommes les plus distingués, pour réaliser une machine volante. En 1845, un mécanicien nommé Duchesnay, avait exposé dans l’intérieur de la grande salle de l’ancien cloître de Saint-Jean de Latran, à Paris, un grand oiseau mécanique dont les ailes recouvertes de plumes avaient plus de dix mètres d’envergure. Dupuis Delcourt a vu cette machine, mais il ne l’a pas vue fonctionner.

Fig. 23. — Oiseau mécanique de Brearey (1879).

Marc Seguin, vers 1849, étudia l’aviation avec beaucoup de persévérance. Il parvint à se soulever du sol au moyen d’ailes battantes qui se trouvaient fixées sur un châssis[1]. Mais ce résultat n’offre pas une grande importance s’il n’est obtenu que pendant un temps très court ; l’homme en sautant, quitte également le sol par le seul effort de ses jarrets.

Depuis les expériences plus heureuses des Pénaud et des Tatin, on essaya souvent encore de construire des appareils de vol mécanique à battements

  1. Mémoire sur l’aviation, par M. Seguin aîné. 1 broch. in-8. Extrait du Cosmos, Paris. A. Tremblay, 1866.