Aller au contenu

Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/156

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qu’employait Pénaud. M. de la Landelle en a donné la description :

L’appareil, qui marchait en ligne droite et horizontale, papillonnait durant cinq secondes et parcourait une distance de douze mètres. La force dépensée était de 72 grammètres par seconde.

L’inventeur se proposait de construire un appareil de plus grande dimension, pesant 200 grammes et fonctionnant pendant 20 secondes, mais il ne donna pas suite à cette idée.

Vers la même époque M. Carlingford prit en Angleterre et en France un brevet d’invention pour un chariot ailé, muni d’une hélice de traction. Cet aéroplane singulier était destiné à être lancé en l’air au moyen d’une balançoire à laquelle on devait l’avoir préalablement suspendu. La seule force de l’homme qui s’y trouvait suspendu devait en outre permettre à l’appareil de voler comme l’oiseau dans toutes les directions.

Les projets d’aéroplanes sont innombrables et les aviateurs se nomment légion. Mais que de fois leurs projets sont absolument chimériques ! Figurons à titre de curiosité de ce genre, un projet d’appareil proposé par Thomas Moy en 1874[1] (fig. 41). Deux plans inclinés seraient animés de mouvement dans l’air sous l’influence de grandes roues à hélice.

  1. Nous avons emprunté le dessin de cet aéroplane et de quelques-uns de ceux que nous venons de mentionner au Tableau d’aviation, dressé par M. E. Dieuaide, un de nos plus zélés historiens de la navigation aérienne.