Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/198

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réunit encore plusieurs autres avantages qu’on reconnaîtra facilement à l’inspection et qu’il serait trop long de détailler ici. Il se propose d’exécuter son projet si l’on veut le faciliter.

N’est-ce pas sans doute pour se moquer de ces inventeurs de ballons à voiles que le célèbre physicien Robertson publia plus tard, en 1803, une brochure qui eut un grand succès[1], et dans laquelle il décrivit sous le nom de la Minerve, un immense ballon à voile de 50 mètres de diamètre, capable d’élever 12 000 kilogrammes et destiné à faire voyager dans tous les pays du monde « 60 personnes instruites choisies par les académies », pour faire des observations scientifiques et des découvertes géographiques.

Nous donnons à la page suivante le dessin de ce ballon gigantesque (fig. 55). Il suffit de le considérer pour voir que Robertson a voulu se jouer de son lecteur, ou plaisanter, comme nous venons de le dire, les inventeurs d’aérostats dirigeables. Nous donnons d’après lui la description suivante de l’appareil :

En haut de la machine est un coq, symbole de la vigilance : « un observateur intérieurement placé à l’œil de ce coq, surveille tout ce qui peut arriver dans l’hémisphère supérieur du ballon ; il annonce aussi l’heure à tout l’équipage. »

  1. La Minerve, vaisseau aérien, destiné aux découvertes et proposé à toutes les Académies de l’Europe par le physicien Robertson. 2e édition revue et corrigée. 1 broch. in-8o, avec 1 planche hors texte. Vienne, 1804 : Réimprimé à Paris, chez Hoquet, en 1820.