Page:Tissandier - La navigation aerienne 1886.djvu/222

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Après ces essais infructueux, Dupuis-Delcourt s’associa à un jeune savant, Marey-Monge, pour construire un aérostat cylindro-conique en cuivre métallique imperméable. Les deux associés exécutèrent d’abord, à titre d’essai, un ballon sphérique en cuivre rouge. Il avait dix mètres de diamètre, et d’après les calculs de Marey-Monge, sa force ascensionnelle devait être de 546 kilogrammes[1]. Ce ballon, d’un nouveau genre, fut exposé au public dans des ateliers de l’impasse du Maine ; il fut même gonflé d’hydrogène, mais il ne fonctionna point et les deux associés ne tardèrent pas à se séparer. Dupuis-Delcourt fit les plus grands efforts pour continuer son œuvre, mais ses efforts furent impuissants.

Plusieurs années après ces tentatives, un médecin belge, le docteur Van Hecke, eut recours à un système purement mécanique, pour monter ou descendre dans l’atmosphère et aller chercher des courants aériens favorables. Dupuis-Delcourt ne tarda pas à joindre ses efforts aux siens. Il s’agissait de palettes ou d’hélices à mettre en mouvement dans la nacelle. M. Babinet exposa ce système dans un rapport adressé à l’Académie des sciences en 1847.

Le docteur Van Hecke, dit M. Babinet, renonce formellement à l’idée de prendre un point d’appui sur l’air pour se mouvoir en un sens contraire du vent ; son système consiste comme celui de Meusnier à chercher à

  1. Études sur l’aérostation, par Edmond Marey-Monge, 1 vol. in-8o avec planches. Paris. Bachelier, 1847.